❯❯ L’émergence d’un groupe de penseurs des pays arabes parti faire des études supérieures en Occident a semé la graine de la laïcité dans le monde musulman. En effet, dès leur retour, ils appelèrent à se conformer à la civilisation occidentale, et menèrent une guerre sans répit à l’État ottoman. À la tête de ces penseurs, il y avait ‘Abd Ar-Rahmâne El Kawâkibî [1] et ses semblables.
Puis, progressivement, certains pays arabes, comme l’Égypte, la Tunisie, et le Maroc, commencèrent à introduire des articles de la loi française dans leurs cours de justice. En Algérie, la France abolit complètement le jugement par la Charia en 1883.
D’une manière globale, la laïcité passa, dans le monde arabe, de la théorie à la pratique avec la chute du califat ottoman en 1924 sous la gouvernance du « juif dissimulé » : Mustafa Kemal Atatürk.
Mustafa Kemal Atatürk était un Dönme [2] qui se faisait hypocritement passer pour un pieu musulman. Ainsi, il priait à la tête des soldats, et courtisait les oulémas. Une fois qu’il eut assez de pouvoir, il se retourna contre les Ottomans, et entreprit une grande révolution qui s’acheva par la séparation de la Turquie de l’État ottoman.
‘Abd Ar-Rahmâne El Kawâkibî était à la tête des penseurs arabes qui appelaient les musulmans à se conformer au modèle occidental.
Mustafa Kemal abolit le califat islamique et instaura un État laïc et ouvertement athée. Il ferma de nombreuses mosquées, interdit l’appel à la prière en langue arabe (al-adhân), persécuta les oulémas des manières les plus atroces, en tua des dizaines et les suspendit aux arbres. De même, il obligea le peuple à enlever tout habit islamique et d’adopter une tenue vestimentaire européenne. Il abolit les ‘waqfs’ [3], interdit la prière dans la mosquée Hagía Sophía et la transforma en musée. Il supprima les cours de justice islamiques et imposa les lois civiles suisses, il supprima l’instruction islamique, interdit les écoles coraniques, remplaça l’alphabet arabe par l’alphabet latin, interdit la polygamie et le divorce, instaura la parité hommes-femmes dans l’héritage, annula l’usage du calendrier musulman (de l’hégire) et le remplaça par le calendrier grégorien. Il encouragea les jeunes au libertinage et à la dépravation, autorisa les immoralités, et fut un modèle de perversité, de corruption, et d’alcoolisme.
Lorsque les colonisateurs quittèrent les pays arabes, il tint à ne léguer le pouvoir qu’à des groupes ayant mis la religion de côté s’assurant ainsi que le pays ne prend pas d’orientation islamique. Ainsi, ces groupes combattirent l’islam et la religiosité dans tous leurs aspects.
Les nationalistes et les marxistes faisaient partie de ces laïques. Ils ont œuvré à la destruction de ce qui restait d’islamique dans les sociétés. Certains d’entre eux tuèrent et exilèrent bien des d’oulémas, d’autres exclurent les muftis de la société. En conséquence, beaucoup de fils des patries musulmanes se sont rebellés contre l’islam.
Mustafa Kemal Atatürk était un juif Dönme qui se faisait hypocritement passer pour un pieux musulman. C'est lui qui abolit le califat ottoman.
L’infiltration des idées laïques dans les sociétés arabes a eu des conséquences néfastes :
– La Charia a été écartée de la gouvernance, puis remplacée par les lois positivistes civiles. Cela n’a causé que désolation, destruction, et désastres à tous les niveaux, car la Charia est fondée sur ce qui est bénéfique aux gens dans la vie d’ici-bas et dans l’au-delà, et elle renferme la justice et la miséricorde.
Beaucoup de personnes ont été influencées par ces idées déviantes, et ils prononcèrent des propos prouvant cela ; ils déclarèrent – par exemple – : « La religion n’est faite que pour réguler la relation de l’homme avec Dieu », et : « La religion est une affaire privée qui n’a pas de relation avec la gouvernance », et : « Point de politique en religion, et point de religion en politique », et : « La place de la religion est dans les mosquées où elle est respectée et vénérée. »
– Les oulémas et les autres références religieuses ont été exclus de la vie des gens en les marginalisant en les bannissant des médias et des autres postes stratégiques. Des postes d’une influence moindre leur étaient donnés, telles les chaires des prêches du vendredi, et cela sous une surveillance stricte.
– Les sciences islamiques ont été supprimées de l’enseignement institutionnel (de base), et la religion est devenue une matière marginale n’ayant aucune influence sur les mentions obtenues par les élèves.
Certains éléments du fiqh musulman, jugés compatibles avec leurs idées laïques, ont été sélectionnés, et quelques-unes de ces idées ont été ajoutées dans les différentes matières enseignées aux élèves dans les différents paliers de leur instruction.
– L’histoire des musulmans a été détournée et falsifiée. En effet, l’époque dorée du mouvement des Ouvertures Islamiques (foutouhât) est décrite comme une ère barbare dont les motivations étaient de purs intérêts personnels, et ses leaders n’étaient que des bédouins sauvages issus du Sahara ! [3] …
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[1] ‘Abd Ar-Rahmâne El Kawâkibî était à la tête des penseurs arabes qui appelaient les musulmans à se conformer au modèle occidental.
[2] Les Dönmes sont des Juifs devenus musulmans au début du XXIe siècle suite à la conversion du kabbaliste Sabbataï Tsevi qu’ils considéraient comme le messie. Ce groupe, bien que pratiquant extérieurement l’islam, a conservé des coutumes juives. (Source : Wikipédia) (NDT)
[3] Ceci est un extrait de la recherche « La réalité de la laïcité, une clarification brève des dangers d’une idéologie destructrice », par ‘Abu ‘Ammar ‘Ali al-Hudheyfi
❯❯ Vous pouvez télécharger la recherche (« La réalité de la laïcité, une clarification brève des dangers d’une idéologie destructrice ») dans sa totalité ici : Laicite
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