C’est précisément cette vieille politique maçonnique envers l’émir Abdelkader que Bruno Étienne voulait faire revivre dans la France actuelle. Étienne s’est ainsi efforcé d’introduire l'idéologie laïciste dans l’Islam Orthodoxe comme l’ont fait avant lui les francs-maçons des Loges à l’époque de l’émir. Pour mener à terme ce stratagème, Bruno Étienne inventa l’expression « Islam de France » qui permit une ingérence totale de la République « laïque » dans les affaires des musulmans. C’est avec son comaçon Nicolas Sarkozy qu’Étienne réussit à instituer le CFCM dont il fut l’inspirateur. En France, les musulmans ne peuvent profiter de la neutralité de l’État vis-à-vis des cultes que prône en permanence le régime laïc.
L’« Islam » que soutient la franc-maçonnerie et que tente d’imposer aujourd’hui le gang de Valls aux musulmans est le même que prônent les islamologues. L’«_Islam de France » n’est qu’un prétexte machiavélique pour remodeler et adapter l’Islam de manière à soumettre les musulmans à la culture et l’idéologie laïques.
Au nom de « valeurs républicaines » qui devraient normalement assurer que l’État n’intervient pas dans le fonctionnement de la religion, les francs-maçons s’en prennent à la femme musulmane avec des lois islamophobes qui vont à l’encontre de la Déclaration des droits de l’homme. Leur combat témoigne d’un acharnement pathétique et toute personne qui conteste leurs attaques à la libre pratique religieuse, est médiatiquement marginalisée.
L’« Islam de France » permet aujourd'hui à la France de former des Arabes parfaitement domestiqués et soumis à la über-culture française qui, au lieu de défendre les droits de la communauté musulmane, invitent les musulmans à être fidèles à la République en s’assimilant aux coutumes françaises.
Les siècles passent, mais les stratagèmes maçonniques demeurent les mêmes. Aujourd’hui c’est Dalil Boubakeur qui s’efforce à être plus royaliste que le roi. Au XIXe siècle, son précurseur s’appelait Abdelkader qui, après être devenu franc-maçon, ne cessa –jusqu’à sa mort– de clamer sa fidélité à la France, comme en témoigne ce passage d’une de ses dernières lettres :
« À son Excellence le très sage et très honorable seigneur Monsieur Tissot dont le cœur est très noble…Je déclare par ma langue et du fond du cœur que personne ne saurait apprécier ma loyauté comme le gouvernement français qui me porte à moi comme à mes enfants le plus vif intérêt. Je suis donc fier de la bienveillance que me témoigne la France et je me flatte de lui être entièrement dévoué. » [1]
N’est-ce pas du Boubakeur tout craché ? D’ailleurs, Dalil est un adepte convaincu de l’émir Abdelkader ainsi que de son idole Ibn Arabi. Dans une apologie de l’émir faite lors d’une conférence au Grand Orient de France, Boubakeur décrit le Wahdatul-wujûd comme étant « l’état extrême du croyant qui s’efforce de suivre la voie spirituelle vers la Lumière de Dieu ». Le recteur de la mosquée de Paris poursuit en exaltant les « adorations » de l’émir et mentionne comment, lors d’un séjour à Damas, il « médite sur la tombe du maître Ibn Arabi ». Selon Boubakeur, l’émir augmenta sa foi en commettant du Shirk explicite : « Il fortifie sa filiation spirituelle avec le grand soufi du mysticisme maghrébin en priant sur le mausolée de Abdel-Qâdir al-Jilâni à Bagdad ». En effet, pour Dalil Boubakeur, le bon musulman prie sur des tombeaux et invoque les morts. Cela ne pose aucun problème pour ce type d’énergumènes, car après tout, Dieu est « tout » et « partout ». Vous comprenez que le choix de Boubakeur comme président du CFCM par Sarko et Bruno ne fut pas un hasard.
Lors d’une conférence chez ses confrères au GODF, le panthéiste laïc Dalil Boubakeur décrit le Wahdatul-wujûd comme étant « l’état extrême du croyant »
La France veut à tout prix imposer l’Islam de l’émir Abdelkader, même si cela signifie « arabiser » le nom d’une place publique à Paris. Le 27 octobre 2006, le maire de Paris inaugure la « place de l’émir Abdelkader » dans le Vème arrondissement [2], nommée en hommage de l’émir en raison de sa proximité avec la Grande Mosquée de Paris [3]. Imaginez-vous une France qui nomme une de ses places à Paris d’après un vrai savant islamique, comme la place de l’Imam Mâlik ou l’Imam Shâfi’i. Une plainte du CRIF ou du FN serait déjà tombée.
Quoi qu’il en soit, le Wahdatul-wujûd permet aujourd’hui à la franc-maçonnerie de recruter des musulmans d’apparence pour combattre le principe de base de l’Islam, le Tawhid, au nom de l’Islam.
L’Islam de France n’a jamais été créé dans le but d’aider la communauté musulmane, mais, bien au contraire, dans l’espoir de produire des « musulmans athées » qui délaissent leur religion pour répandre la doctrine laïciste. C’est dans ce contexte que s’inscrit « La Charte de la laïcité » qui a comme but de déraciner les enfants musulmans des valeurs musulmanes que leurs parents désirent transmettre.
En octobre 2006, le maire de Paris inaugure la « place de l’émir Abdelkader » en raison de sa proximité avec la Grande Mosquée de Paris.
L’émir Abdelkader qui fut initialement le symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et l'oppression française, est aujourd'hui exploité par les néocroisés français en tant que prétexte idéologique pour justifier l’oppression laïque envers la communauté musulmane et plus spécifiquement envers la femme voilée.
La doctrine akbarienne présente un contre-Islam qui est détaché de toutes les valeurs et préceptes musulmans. Elle contient une déification des créatures où l’homme, étant un avec Dieu, n’a plus de responsabilité individuelle ni d’obligations religieuses. Il n’y a plus de dérives et plus aucun mal à poursuivre des passions animales. Il n’y a plus de résurrection, plus de comptes à rendre, tout est Dieu, tout est zen.
C’est avec le Wahdatul-wujûd que l’Islam devient synonyme de laïcisme, athéisme et polythéisme. Les adeptes de cette doctrine païenne qui se font sciemment exploiter par les racistes antimusulmans constituent le cancer qui ronge la communauté musulmane de l’intérieur.
Extrait de “D’Étienne à Vernochet, L’Imposture Laïque du Panthéisme Maçonnique”, à télécharger ici
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[1] Lettre de Abdelkader 1881 « Abdelkader, Musulman et Franc-maçon », Extraits du colloque du 14 mai 2011 à Vendôme, Grand Orient de France, p.21
[2] Cette façon d’agir est semblable à ce que fait l’état juif. Les seules rues dans les villes juives qui portent encore des noms arabes sont celles nommées d’après les collaborateurs palestiniens qui ont vendu leur honneur et religion pour servir l’état hébreu.
[3] La construction de la Grande Mosquée de Paris devait initialement symboliser « l’amitié éternelle » de la France et de l’Islam. Avec l’application des lois antimusulmanes et un ministre de l’Intérieur qui est islamophobe, cette amitié semble plus loin que jamais.